La French Tech : le défi de l’innovation à la française 1

La French Tech : le défi de l’innovation à la française

L’augmentation du chômage et la période de crise couplées à la fulgurante ascension du numérique poussent de plus en plus de personnes à entreprendre. Mais quand on a peu de moyens, comment faire ? Voyons alors de plus près les différents moyens disponibles permettant de financer sa start-up.

L’ère du numérique a très largement favorisé l’entrée tambours battant de l’écosystème induit par la notion d’économie sociale et collaborative dans notre vie quotidienne. Les exemples ne manquent pas : besoin de voyager pour pas cher ? Les sites de covoiturage sont là pour nous sauver. Besoin de louer une voiture rapidement ? Les sites de prêt entre particuliers fleurissent tous les jours et il devient très facile de louer la voiture d’un voisin pour la journée. La hausse du chômage et l’ascension du numérique poussent de plus en plus de personnes à entreprendre.

Par ailleurs, nous le savons, le gouvernement souhaite rattraper son retard en matière d’innovation technologique pour faire figurer la France parmi les pays les plus avancés en la matière. En effet, après une longue période de réconfort qui s’est illustrée par une industrie française forte et performante, la France comprend que c’est bien le domaine de l’innovation technologique et numérique qu’il faut repenser à la française.

Favoriser la croissance des start-up françaises 

C’est exactement pour cela qu’est né le label French Tech pour favoriser la croissance des start-up françaises. La France voit actuellement exploser le nombre de start-up créées sur le territoire national. Selon une étude réalisée par le cabinet EY, les investissements en capital-risque ont augmenté de 70 % au cours du premier semestre 2015, par rapport à la même période en 2014.

La dernière levée de fonds qui a occupé la Une des magazines orientés business et économie est, sans aucun doute, celle de Bla Bla Car (site internet de covoiturage, ndlr), fondé par Frédéric Mazella, avec 177 millions d’euros ! Nous l’aurons compris, la France veut favoriser l’émergence de start-up innovantes et par ce biais, des nouvelles technologies. C’est avec un peu plus de 100 entreprises innovantes qu’étaient représentée la France au fameux CES (Consumer Electronic Show) à Las Vegas en 2015  et près de 200 en 2016 !

Comment financer son innovation ?

De nombreuses mesures d’aides existent depuis plusieurs années et d’autres viennent encore s’ajouter. Parmi les aides publiques, la Bpi France (Banque publique d’investissement) reste la plus sollicitée. La bourse French Tech de la Bpi en collaboration avec l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) permet d’obtenir jusqu’à 30000 euros de subvention pour les start-up.

De plus, la DGE (Direction Générale des Entreprises), Bpifrance, Business France, Coface, l’INPI et l’AFIC (Association Française des Investisseurs pour la Croissance) s’associent pour proposer Le Pass French Tech, un guichet unique et un service premium pour les entreprises en hyper-croissance.

Par ailleurs, Bpifrance, Business France, le Ministère de l’Intérieur, la DGE mettent en œuvre le French Tech Ticket : une offre d’accueil pour les entrepreneurs étrangers, qui souhaitent créer leur start-up en France (bourse de 12,5K€, accès simplifié à un visa, hébergement gratuit dans un incubateur, référent local «Helpdesk», aide à l’installation, etc.).

Des aides pour réduire ses charges sociales et ses impôts

A noter que ces mesures sont principalement destinées aux start-up n’ayant que très peu de moyens de lancer leur activité. D’autres mesures d’aides viennent s’ajouter et compléter les aides à l’innovation pour l’ensemble des sociétés. Parmi celles-ci, le crédit d’impôt recherche (CIR) et le crédit d’impôt innovation (CII) sont les plus sollicités. Ils permettent de récupérer 30 % des dépenses allouées à la recherche pour le CIR et 20 % des dépenses allouées à l’innovation pour le CII.

Une autre mesure fiscale permettant de favoriser la recherche et l’innovation reste le statut JEI (Jeune Entreprise Innovante) ou encore la JEU (Jeune Entreprise Universitaire) pour les entreprises nouvellement créées. Ce statut permet des baisses de charges sociales et d’impôts durant les premières années d’activité essentiellement.

Pour terminer, de nombreuses subventions européennes existent également pour financer les entreprises innovantes et créer des partenariats afin d’accélérer la croissance économique de l’Europe (programme H2020, Eureka, etc.). Néanmoins, ces subventions profitent essentiellement aux entreprises disposant initialement de fonds propres conséquents.

Quid des financements privés ?

Bien que les financements publics existent (il y a un peu plus de 4500 types d’aides publiques dans toute la France) et sont là pour faire bénéficier un maximum de sociétés innovantes, le financement privé reste également très largement sollicité, surtout par les start-up du numérique ou les entreprises en forte croissance.

Parmi les financements privés, nous avons (pour ne citer que les plus connus) tout d’abord les plateformes de crowdfunding (financement participatif en français) que l’on peut classifier selon 4 catégories : les plateformes de don, les plateformes avec contrepartie en nature (« reward-based »), les plateformes de prêt et les plateformes d’investissement direct. Ensuite, on trouve les levées de fonds auprès des investisseurs (business angels ou family offices) où les critères sont aussi différents que les investisseurs. Enfin, on retrouve le prêt bancaire classique.

Rechercher un financement, un métier à part entière

Vous l’aurez compris, les aides et dispositifs de financement ne manquent pas aux start-up françaises pour réussir le pari French Tech. Cependant, pour relativiser, la recherche de financement reste un combat perpétuel. Il ne faut pas oublier que c’est un métier à part entière et surtout chronophage.

Cette tâche accentue le risque de consacrer un maximum de temps à la recherche de financements au péril de ne pas pouvoir développer comme on le souhaiterait son propre projet. Pour finir, le conseil des dirigeants d’entreprises : les start-up et sociétés innovantes gagnent souvent à sous-traiter cette tâche à des spécialistes pour se consacrer pleinement au développement de leur projet.

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